Theodore Herzl

Publié le par moshé drai

Theodor Herzl est né dans le quartier juif de Budapest, capitale de la Hongrie caractérisée par son cosmopolitisme très important. La ville abrite une population juive nombreuse, qui représente 20 % de ses habitants. Aussi certains antisémites nommaient-ils la ville « Judapest »[1].

Theodor Herzl (ou Tivadar en hongrois, Wolf Théodore en allemand) grandit dans une famille bourgeoise tout près de la Grande synagogue de Budapest. La famille pratique un judaïsme que l'on pourrait qualifier de progressiste.[réf. nécessaire] Son père, issu de l'immigration de la partie orientale de l'empire austro-hongrois, se définit lui-même comme réformiste et demeure un partisan de l'assimilation des Juifs au sein de leurs terres d'accueil.

Vie professionnelle

Docteur en droit de formation, Herzl commence par écrire des pièces de théâtre puis devient journaliste et part à Paris comme correspondant de 1891 à 1896. Il rentre alors à Vienne et devient directeur littéraire du plus grand et du plus prestigieux quotidien viennois, la Neue Freie Presse.

L'affaire Dreyfus et le sionisme

Il était au début si peu tenté par le sionisme qu'il n'hésitait pas à écrire les lignes suivantes en faisant le compte-rendu pour son journal d'une pièce d'Alexandre Dumas fils, La Femme de Claude, où un certain Daniel encourageait les juifs à revenir à la terre de leurs ancêtres:

« Le bon Juif Daniel veut retrouver sa patrie perdue et réunir à nouveau ses frères dispersés. Mais sincèrement un tel Juif doit savoir qu'il ne rendrait guère service aux siens en leur rendant leur patrie historique. Et si un jour les Juifs y retournaient, ils s'apercevraient dès le lendemain qu'ils n'ont pas grand'chose à mettre en commun. Ils sont enracinés depuis de longs siècles en des patries nouvelles, dénationalisés, différenciés, et le peu de ressemblance qui les distingue encore ne tient qu'à l'oppression que partout ils ont dû subir ».[2]

L'affaire Dreyfus et les manifestations antisémites qui l'accompagnent sont donc pour lui un coup de tonnerre, désormais il estime absolument nécessaire la constitution d'un « abri permanent pour le peuple juif », thèse qu'il a repris dans son livre : "l'État des Juifs" (Der Judenstaat).

La mise en œuvre du projet [modifier]

Pour mener à bien son projet d'État pour les Juifs, il décide de lancer une campagne internationale et de faire appel à toutes personnes susceptibles de l'aider. Il va ainsi successivement se rapprocher du Baron Edmond de Rothschild qui a déjà commencé à acheter des terres en Palestine depuis 1882, de Maurice de Hirsch. Il demande des lettres de soutien à des personnages importants de l'époque comme le pape Pie X, le roi Victor-Emmanuel III d'Italie ou Cecil Rhodes.

En avril 1896, il se rend à Istanbul en Turquie et à Sofia en Bulgarie pour rencontrer des délégations juives. A Londres, le groupe des Macchabées l'accueille froidement, mais il reçoit un mandat d'encadrement de la part des sionistes de l'East End de Londres. Au cours des six mois suivants, ce mandat est approuvé par toutes les organisations juives sionistes mondiales. Le nombre de ses partisans augment alors nettement.

En 1897, à grands frais personnels, il fonde à Vienne l'hebdomadaire Die Welt et planifie le premier Congrès sioniste de Bâle. Il est élu président, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort en 1904. En 1898, il commence une série d'initiatives diplomatiques afin d'obtenir un soutien pour un pays juif. Il est reçu par l'empereur Guillaume II d'Allemagne à plusieurs reprises, puis à nouveau par l'empereur ottoman le 2 novembre 1898 à Jérusalem. Il participe à la première conférence de La Haye, ou il bénéficie d'un chaleureux accueil par de nombreux autres Etat.

En mai 1901, il rencontre pour la première fois Abdülhamid II, le Sultan de Turquie, pour négocier le don des terres de Palestine mais celui-ci lui répond: « Je préfère être pénétré par le fer que voir la Palestine perdue. »

En 1902-03, Herzl est invité à témoigner devant la Commission royale britannique sur l'immigration des étrangers. Cette occasion lui permet de se retrouver en contact étroit avec les membres du gouvernement britannique, notamment avec Joseph Chamberlain, à l'époque secrétaire d'État aux colonies, par l'intermédiaire duquel il négocie avec le gouvernement égyptien une charte pour l'installation des Juifs dans la région d'Al Arish, dans la péninsule du Sinaï, jouxtant le sud de la Palestine.

Suite à l'échec de ce projet, qui l'a conduit au Caire, il reçoit en août 1903, par l'intermédiaire de L. J. Greenberg une offre de la part du gouvernement britannique afin de faciliter l'implantation d'une grande colonie juive de peuplement, avec gouvernement autonome et sous souveraineté britannique, en Afrique de l'Est.

Dans le même temps, le mouvement sioniste est menacé par le gouvernement russe. Au lendemain du premier pogrom de Kichinev en 1903, il se rend à Saint-Pétersbourg et est reçu par Sergei Witte, alors ministre des Finances, et Viatcheslav Plehve, ministre de l'intérieur, antisémite notoire et crédité d'être responsable desdits pogroms.

À cette occasion, Herzl présente des propositions pour l'amélioration de la situation juive en Russie. Il propose à Plehve une véritable alliance : « Soutenez mon projet, je vous débarrasserai de vos révolutionnaires juifs » [3]. Il publie la déclaration russe, et présente l'offre britannique, connue sous le nom de « Projet Ouganda » devant la sixième Congrès sioniste (Bâle, août 1903), qui remporte la majorité (295:178, 98 abstentions), avec lui sur la question d'étudier cette offre, malgré le très mauvais accueil de l'offre par la délégation russe.

En 1905, après enquête, le congrès sioniste décide de décliner l'offre du Royaume-Uni et s'engage à créer un état juif en terre historique d'Israël.

Mort en 1904, Herzl avait demandé à être enterré en Palestine quand le peuple juif y aurait fondé un Etat indépendant. Le 17 août 1949, son corps, ainsi que celui de ses parents, Yaakov et Jeannette et sa sœur Pauline sont inhumés au Mont Herzl. En septembre 2006, les dépouilles de ses enfants Hans et Pauline y ont été transférés depuis Bordeaux. Sa fille cadette, Trude Norman est tuée dans un camp d'extermination nazi et ses restes n'ont jamais été retrouvés. Le corps du fils unique de Trude, Stephen Theodore Norman, suicidé en 1946 à Washington, y sera transféré le 5 décembre 2007.( cliquer sur la photo vous verrez la video de Theodore Hertzl

source : Wikipédia

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