Ce que represente la Lcr

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2 Témoignages sur la Lcr
France: Quand la LCR défile avec l'OLP en scandant des slogans antisémites
(Desinfos.com)
Ballade décontractée en plein cœur de Saint-germain des Près… 26 avril 2004 - Stéphane Lévy.

Le 24/04/2004.

J'avance tranquillement rue des Saints pères, j'entends un bruit sourd se rapprocher de moi. A l'angle de la rue de Grenelle, deux hommes en keffiehs tendent fièrement une pancarte rouge : " LCR, 100% à gauche… ".

Le bruit sourd est alors plus clair ; en fait, il est sauvage et haineux. Ton sur ton, le rouge de la banderole de la ligue communiste révolutionnaire est prolongé par un triangle de la même couleur flanqué de trois bandes horizontales noire, blanche et verte. Je reconnais sans difficulté le drapeau de l'OLP. Il est tendu avec envergure par des femmes voilées et des hommes coiffés d'un large et long turban en damier noir et blanc. Suivi de près par une foule d'une centaine de personnes qui scandent avec alternance, répétition et " passion " :

BUSH A SSA SSIN, SHA RON A SSA SSIN …

Ils tiennent énergiquement haut vers le ciel leurs fameuses pancartes :

" Juifs terroristes, Juifs assassins, Juifs nazis ".

Je ne suis pas sûr des " J " majuscules, ont-ils eu le respect des noms propres ?

Le " cameraman " de cette manifestation interpellé par mon regard écoeuré, qu'il a, semble-t-il, mal interprété, vient amicalement vers moi :

" Un petit commentaire ? En arabe ? " (Sourires…).

" Oui, mais je vais vous le faire en français : Vous avez de la chance de pouvoir marcher tranquillement dans la rue sans craindre qu'un kamikaze vienne se faire exploser en plein milieu de votre rassemblement. C'est vrai qu'à priori, ils le font principalement en Israël… ".

La camera a attiré sur moi les regards d'une partie de la foule :

" Qu'est ce que tu dis toi ? " me crie-t-on en venant activement vers moi.

" Je dis que je trouve scandaleux votre manifestation, vos slogans, vos insultes mais que c'est parce que vous êtes en France dans une démocratie, à l'instar d'Israël d'ailleurs, que vous avez le droit de vous exprimer de la sorte aujourd'hui et cela n'est pas le cas dans les pays dont vous revendiquez fièrement le soutien ! ".

Une femme voilée, la photo à la main, d'un bébé apparemment mort, se jette sur moi et me lance :

" Va-t'en de Palestine, fuis ! ".

J'étais forcément juif pour " m'opposer " à eux et donc forcément israélien…

" Je ne comprends pas le sens de vos propos, madame, je suis français et je parle ici, à Paris ".

Deux hommes me hurlent alors :

" T'es français ! Alors qu'est ce que tu dis ? De quoi tu te mêles ? ".

Je rappelle que nous étions en plein coeur de Saint-germain des Prés Paris 6ième arrondissement !

Un homme, d'une quarantaine d'années, vient à coté de moi et les larmes aux yeux leur crie :

" Il a raison ! Ça suffit, vos propos sont scandaleux ! Tolérer une telle manifestation d'incitation à la haine ici, en France, est impensable et odieux ! ".

Je vous avoue, cela fait du bien de sentir parfois que nous ne sommes pas tout seul, tout seul…

La foule de plus en plus agitée se rapproche dangereusement. Je coupe le son. Je n'entends plus tout le verbiage qui m'est jeté à la gueule. Pour être tout à fait honnête, je me sens menacé. Des hommes très agressifs font mine d'être retenu dans leur élan par ceux d'un " service interne de sécurité " tout autant injurieux et menaçant à notre égard.

Le cameraman, prudent, me fait signe de partir, de reculer rapidement. Ce que je fais, le regard ému, mouillé, le coeur serré.

Quelques minutes plus tard, je croise mon " associé " du moment. Nous discutons. Il est juif, je le savais.


PS : Je me suis inquiété auprès de la préfecture de police du peu de protection dont bénéficiaient les nombreux " passants ". Il m'a été répondu que des mesures " invisibles " étaient en place et qu'il était impossible d'interdire ce type de manifestation malgré son caractère reconnu " provocateur "....


France: "Justice en palestine, sinon, ça va péter!".... Témoignage sur une manifestation "pacifiste"
(UPJF)
Reçu d'un internaute, ce matin.

Des mots de trop.

Il y a une semaine, mon père a eut un accident assez grave pour qu'il soit contraint de venir vivre chez moi. Aujourd'hui, je suis allé récupérer sa clef chez ses voisins et prendre quelques affaires chez lui, puis, vers 16 heures, j'ai repris le bus pour Lille...

Le bus s'est engagé dans la rue Royale et s'est immobilisé au niveau de l'église Saint-André, derrière un autre bus, à l'arrêt lui aussi. La conductrice est descendue du bus, est allée s'enquérir de ce qui bloquait le passage, avant de nous annoncer que, suite à une manifestation, nous étions bloqués pour une période indéterminée.

Comme mon père ne peut plus ni se lever, ni se coucher sans aide, j'avais hâte de rentrer chez moi. Je suis descendu du bus et tant pis pour les 1 euro 15 de mon ticket, j'ai poursuivi mon chemin à pied.

J'ai dépassé deux ou trois policiers qui barraient la route aux voitures, puis un barrage de grilles amovibles, puis d'autres flics en combinaison anti-émeutes, et je me suis retrouvé en queue de cortège, sur le trottoir, tandis que les manifestants occupaient la chaussée. C'était un défilé pour l'anniversaire de la guerre en Irak. Il y avait, ici, un drapeau des verts, là, celui de la LCR [Ligue Communiste Révolutionnaire], ailleurs encore, celui du syndicat Sud.

Certains panneaux m'étaient familiers, je les avais vu lors des manifestations pour la paix, il y a un an, et déjà, ils m'avaient mis mal à l'aise. C'étaient des photocopies de kalachnikovs avec un slogan : « Vive la résistance irakienne ! » J'avais déjà trouvé bizarre, avant le début des hostilités, que des pacifistes se baladent avec ces panneaux, alors qu'on s'attend plutôt à voir un dessin de colombe, mais j'avais aussi le sentiment que ces barjots-là brandissaient leurs armes de papier faute de pouvoir en brandir des vraies, et qu'ils auraient bien aimé en tirer quelques rafales. Entre deux porteurs de 'kalash' en papier, une espèce de hippy crasseux, à l'air paumé, trimbalait un drapeau arc-en-ciel avec le mot paix cousu dessus, en je ne sais plus quelle langue. La scène avait quelque chose de surréaliste.

Ce n'était pas le seul aspect bizarre de la manifestation. Toujours en queue de cortège, des hauts-parleurs qu'une voiture portait sur son toit, sortait une voix qui psalmodiait en braillant : « Ils font la guer-reuh - pour le pétro-leuh ! Ils font la guer-reuh - pour le pétro-leuh ! ». A ce stade et à mesure que je remontais la petite foule, j'ai regardé avec plus d'attention les panneaux et les banderoles brandis par les manifestants : il n'était nulle part question de pétrole, à peine un peu de l'Irak, et beaucoup d'Israël, de Sharon et de la Palestine. A vrai dire, ces gens pouvaient défendre la cause qu'ils voulaient, personnellement je me fiche de l'Irak, d'Israël et de la Palestine ; c'est surtout la différence entre les paroles et les mots, qui menaient comme des existences parallèles, sans se rencontrer ni se faire écho, qui m'a marqué, tout comme le contraste entre les 'kalash' et le drapeau pacifiste.

J'ai continué à marcher et, à mesure que je remontais vers l'avant du défilé, j'ai remarqué qu'il y avait de moins en moins de Français de souche et de plus en plus d'hommes et de femmes issus de l'immigration. Pour les femmes, ce n'était pas tchador de rigueur mais presque. Une islamiste avait même mis des gants, les pudiques de la racine de cheveux abondaient. A mi-cortège, Certains trimbalaient un drapeau palestinien, et, à partir de là, l'Irak était oublié. Il n'était plus question que d'Israël et de la Palestine, avec un drapeau du syndicat Sud, ici et là, pour mettre un peu de couleur.

Je suis arrivé au niveau du début du cortège, a peu près entre la rue Négrier et la rue d'Angleterre, et là, c'est devenu franchement répulsif.

Il y avait une foule d'islamistes en grande tenue qui tenaient une banderole, tandis qu'un type tenait un micro et qu'un autre portait le haut-parleur. Et voilà le meneur qui entonne:

- « Justice en Palestine, SINON... »

Et toutes les petites musulmanes en tchador, en hijab, en je ne sais quoi, qui se trouvaient à l'avant du cortège, de répondre en choeur :

- « ÇA VA PÉTER ! »

Je n'en croyais pas mes oreilles. A peine une semaine après les attentats de Madrid, il était impensable que l'on puisse dire une chose pareille, mais c'était bien ce que criaient les petites Maghrébines et déjà, le meneur islamiste reprenait :

- « Justice en Palestine, SINON... »

Et les femmes et jeunes filles musulmanes de crier à nouveau :

- « ÇA VA PÉTER ! »

J'avais la nausée et la rage. C'était vraiment le mot de trop, le mot immonde. Ces gens-là sont intelligents. Ils/elles savent exactement ce qu'ils disent et, dans le contexte actuel, ils ne pouvaient ignorer que le mot n'est pas neutre. C'était une allusion à peine voilée - si je puis dire - aux attentats, un cri d'approbation, une réjouissance.

- ... SINON... »

- « ÇA VA PÉTER ! »

A mesure que le cortège approchait des commerces, elles continuaient à hurler le slogan. Les gens s'arrêtaient, les regardaient, incrédules. Un vieux couple de Français avait l'air consterné. Les Musulmanes, elles, exultaient, riaient, un sourire illuminait leur visage ! Il fallait voir ces sourires, tandis qu'elles hurlaient, pour la dix ou quinzième fois :

- « ÇA VA PÉTER ! »

Oh ! Elles savaient ce qu'elles criaient et elles s'en régalaient, elles nous disaient "m…." à tous, elles nous crachaient à la figure… elles étalaient sans complexe la joie que leur procurait ce qui s'était passé, une semaine plus tôt, à Madrid.

C'était l'apologie ouverte du terrorisme. Elles le savaient, et nous, les passants qui regardions, nous le comprenions bien.

Ce slogan n'était pas une revendication, c'était une menace. Ouverte.

* De plus de gamins déchiquetés par la dynamite,
* de mères et de pères qui agonisent,
* de membres blessés, mutilés, arrachés,
* de corps qui saignent,
* de vies massacrées,
* de gens qui meurent,
* de sang qui coule et qui n'en finit pas de couler…

MADRID.

Et qui seront les victimes quand "ça pétera" ?...

Qui ?

* Je ? Tu ? Nous ? Vous ?
* Le gosse qui entre dans la pâtisserie du coin ?
* Le céramiste qui vend ses pots dans le magasin tout près de la rue Basse ?
* Le branché sur le retour qui boit une bière au "Balatum" ?
* La minette qui fait un saut au café littéraire ?
* Moi, le passant ?
* Toi, le lecteur ?

Ecoeuré, j'ai dépassé le groupe et je me suis éloigné le plus vite possible vers la place du Général de Gaulle tandis que, dans mon dos, j'entendais le Musulman qui continuait à brailler dans son micro :

- «...SINON... »

Et la foule de lui répondre :

- « ÇA VA PÉTER ! »
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